Slam: JE TE DÉCRIS, JE T'ÉCRIS ... - Amira Saffyah BenAli

Publié le par Alain GYRE

JE TE DÉCRIS, JE T'ÉCRIS ...

 

Tes yeux ne voient pas la misère du monde

Tu ne sais pas que derrière des beaux sourires se cachent des coeurs immondes

Tes yeux ne voient pas la couleur de nos épidermes et combien même la vie est terne

Ton âme ne connaît pas le mépris

Enfin, il n'a pas encore appris

Ton sourire est ensorceleur donnant envie de rester à tes coter pendant des heures

En fait tu me fascine car des âmes mortes de ta présence tu les réanimes

Que serait le monde sans enfants qui l'animent?

Juste un monde que les adultes abîment

Comme moi, tu n'es fait que de chaire et de sang

Pourtant, tu es si chère et innocent

Je parie que tu ne sais pas que l'homme devient un monstre en grandissant

 

Moi qui t'écris, mes yeux voient la misère du monde mais je me contente d'observer

Moi qui t'écris, mon coeur est un piètre acteur mais cela n'a pas empêché mon visage de jouer la comédie

J'ai simulé des joies et dissimulé des peines, si je t'avoue tout cela c'est qu'aujourd'hui mon coeur est au devant de la scène

Moi qui t'écris, je suis un monstre

Je n'ai pas tendu la main à mon prochain car nos mains ne se ressemblaient pas

Moi qui t'écris, je n'apprécie pas la couleur de ce tableau qu'est la vie mais au lieu de prendre les pinceaux, je fuis, non, je suit ceux qui disent que la vie est et restera ainsi

Moi qui t'écris, mon âme est meurtri je ne sais plus...par quoi ou par qui...

Moi qui t'écris , je suis un monstre

S'il te plaît ne le devient pas aussi

 

Amira Saffyah BenAli

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