Conte:  Le fils d’un Antandroy

Publié le par Alain GYRE

 

 Le fils d’un Antandroy

 

Jadis , les troupeaux de zébus étaient libres dans la forêt. Les gens ne les capturaient pas encore pour les utiliser et les manger.

Mais, dans une tribu malgache du sud de Madagascar, appeler « Antandroy », il y avait un jeune garçon très têtu qui ne voulait pas aller à l’école comme les autres enfants. Il ne faisait que manger, alors ses parents le renvoyèrent de la maison. Il alla dans la forêt et s’y installa comme il aimait les animaux, il devint l’ami de tous, surtout des zébus.

Quelques mois plus tard, un bateau arrivait d’Arabie Saoudite. Ses occupants voulaient capturer des Zébus. Ils étaient prêts à les échanger contre de l’or, des tissus, des fusils, du riz, de la farine. Mais, à cette époque-là, les gens d’ici ne connaissaient pas encore l’utilité du zébu, ils essayèrent d’en capturer, mais n’en attrapèrent que deux ou trois seulement dans toute la journée.

Le jeune garçon paresseux renvoyé par ses parents, voyant cela, alla au village pour en savoir plus. Il alla sur le bateau pour voir le capitaine. Après leur entretien, il lui promit qu’il amènerait le lendemain autant de troupeaux de zébus qu’il voulait.

Le lendemain matin, le capitaine n’en crut pas ses yeux : il y avait des milliers de zébus autour de son bateau et le jeune garçon commandait le troupeau, assis sur le dos du plus grand d’entre eux.

Le capitaine lui donna des fusils, du riz, des tissus, de l’or en échange du troupeau. Il devint riche à partir de ce jour-là et les jeunes gens de cette tribu commencèrent à élever des zébus pour avoir de la viande, du lait et de l’argent.

C’est ainsi que les zébus devinrent une source de richesse pour les Antandroy jusqu’à nos jours.

 

 

Hélène d’Isotry

 

Angano

Contes et histoires de Madagascar

Recueillis, traduits et adaptés par

Bernard et Monique CLAVERIE

Lettres de l’Océan Indien

L’Harmattan

 

 

 

 

 

 

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