Le grand géant tué par un petit caillou

Publié le par Alain GYRE

 

Le grand géant tué par un petit caillou

 

Dans un village au bord de l’Océan Indien se trouvait une tribu très riche, car tous ses habitants possédaient des mines d’or. Chaque femme portait cinq pendentifs autour du cou, six boucles d’oreilles de chaque côté, et avait les doigts couverts de bagues, même ceux des pieds.

Tous étaient travailleurs, ils ne connaissaient pas la pauvreté. Mais, parmi les travailleurs, il y a toujours des paresseux qui ne font que voler. Dans ce village, il y avait un homme très grand qui mesurait cinq mètres et dont le tour de taille était de cent soixante centimètres.

Personne ne pouvait le combattre, alors, il en profitait pour voler, il devenait de plus rn plus grand, mais il était de plus en plus paresseux.

Il devint le chef absolu du village. Les gens lui donnaient tout ce qu’il voulait : l’or, la nourriture, et même les jeunes filles…

Il commença aussi à attaquer les villageois voisins et en faire des esclaves. Un jour, il alla faire un petit tour dans la forêt. Alors qu’il était assis sous un arbre avec son garde du corps militaire, il aperçut une très jolie en train de chercher du bois sec. Il envoya son garde du corps la capturer, car il voulait l’épouser.

Ce dernier la lui amena. Il voulut l’embrasser fougueusement aussitôt, mais elle refusa et pris la fuite. Le garde du corps voulut la rattraper mais le géant lui dit de la laisser faire :

- Je m’en occupe moi-même, personne ne m’échappera, dit-il.

Il courut à la poursuite de la jeune fille. Elle s’enfuit dans son village. Arrivée là, elle commença à être fatiguée et s’arrêta… Le géant s’approcha en riant comme un fou. On entendait son rire dans toute la vallée…

- Personne ne m’échappera jamais , je suis le chef, je suis le maître ! cria-t-il.

Mais, alors qu’il n’avait plus qu’un pas à faire pour la toucher, son pied gauche heurta un petit caillou. Il trébucha et tomba sur le sol. Le couteau qu’il avait à la main lui transperça l’estomac. Il mourut sans avoir touché à la fille .

Depuis ce jour-là, les habitants nommèrent lz fille chef de ce village et ils vécurent à nouveau heureux.

 

Hélène d’Isotry

 

Angano

Contes et histoires de Madagascar

Recueillis, traduits et adaptés par

Bernard et Monique CLAVERIE

Lettres de l’Océan Indien

L’Harmattan

Publié dans Contes, Angano

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