Poème: MON ILE - Arlette Maillot
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MON ILE
Mon île enchanteresse, je reviens au pays,
Enfin je peux renaître, mon rêve s'accomplit.
Du haut de tes tanety, sur les villes endormies,
Chante l'engoulevent sa triste mélodie.
Sur l'horizon s'arrête mon regard éblouit,
Où fument encore au loin, les restes des brûlis.
Les senteurs de girofle, se mêlent à la vanille,
Les rizières opalines regorgent de paddy.
Aux creux de tes villages, on vanne encore le riz,
Prés des lampes tempête, les bouviers sont assis,
Sous le kily des ancêtres oubliant leurs soucis.
Quand tes fady régentent les nombreux interdits,
Le paka-foa vous guette, filles de mon pays.
Sur les rives sauvages, lorsque tombe la pluie,
Mon cœur part en voyage dans ce beau paradis.
Vango-vango d'argent, ne sont pas des gris gris,
Ce sont des liens d'amour, et d'amitié aussi.
Toi le Manangarez, tu coules à l'infini
Accueillant sur tes berges, les pirogues de fruits.
Terre de latérite, de ton sang tu rougis
Le lit de tes rivière, que la mer engloutit.
Mon âme se libère lorsque le jour s'enfuit,
Dans l'écho se répète le chant de la valiha.
J'entends le bruit des vagues, quand l'océan rugit.
Et mon rêve s'achève aux frontières de mes nuits.
Dans les forêts primaires, où dansent les makis
J'adresse une prière à vous, mes chers amis.
Revenez sur la terre de ce si beau pays,
Pour chanter avec moi: ZANATANY JE SUIS !
Arlette Maillot