Poème: PEUR ET ESPOIR POUR MON PAYS - Max Randriantefy
Ce poème écrit après les événements de 2002 est encore d’actualité aujourd’hui. La vie est un éternel recommencement (mythe de Sisyphe). Cet éternel espoir d’un lendemain meilleur prisonnier de la politique serait-il la malédiction des malgaches ? Mais quand donc saurons-nous tirer leçon des errements du passé ?

PEUR ET ESPOIR POUR MON PAYS
Oui je suis comme un animal apeuré
Inquiet des moindres bruissements de la nuit
Qui drape par son manteau de ténèbres épais
Les derniers soubresauts d’une âme qui survit.
Et je cherche en vain le radeau de l’espoir
Encensoir des jours meilleurs quand ma patrie
Embellie par la douce langueur de la nuit
Revit de ses décombres sources de désespoir.
Je revivrai les joies prochaines des heureux
Preux chevaliers défenseurs de nos droits
Proies latentes d’une horde insatiable de gueux
Désireux de toujours passer outre la loi.
Je verrai enfin la clarté dans l’attente
Imminente de mon fier pays qui mue
Survenu grâce à des âmes pleines de vertu
Assidues aux efforts pour remonter la pente.
Qu’enfin la nation désormais assagie
Servie par l’élan du cœur de l’homme honnête
Reflète la sagesse sur cette île qui nous lie
Au défi d’un pays sous le poids de sa dette.
Max Randriantefy