Conte: Soafara

Publié le par Alain GYRE

 

Soafara

 

            Une petite fille nommée Soafara ârtit un jour cueillir des légumes. A l’ouest du village, coulait une grande rivière infestée de caïmans. L’enfant arriva tout près de l’eau. Elle voulut traverser la rivière. Un caïman s’approche d’elle et lui dit : « Monte sur mon dos, je te conduirai à l’autre côté de la rive ».  La fillette sans méfiance accepta l’offre du caïman « Ravoaimena  (1)».. Arrivé au milieu de la rivière, le caïman plongea complétement Soafara dans l’eau et l’entraîna dans son trou. Or, la demeure du caïman n’est pas dans l’eau mais dans la terre sèche.  Soafara avait perdu connaissance .Ravoaimena l’a cru morte et il partit inviter tous ses parents à un grand festin.

            Pendant ce temps, Soafara reprit connaissance. Elle creusa la terre au-dessus de sa tête pour être en sécurité. Ravoaimena rentra quelques heures après, suivi de toute la famille. En voyant le trou vide, les invités se fâchèrent. Ils se jetèrent tous sur Ravoaimena et le couvrir de morsures. Ravoaimaena s’en alla laver ses plaies et se chauffer au soleil sur un banc de sable.

Cependant, Soafara ne pouvait sortir de son trou. Elle aurait bien voulu faire prévenir ses parents. Elle dit à Ratsimilao le papango : « vole jusqu’à la maison de mes parents. Dis leur de venir ici tout desuite ». mais le papango refusa de faire la commission. Le « takatra » et le « goaika » refusèrent aussi d’aller prévenir les parents de Soafara. Le « vorondreo » vint à passer. Il vit la petite Soafara au fond de son trou. D’un coup d’ailes, il se rendit auprès de ses parents. En arrivant à la maison il cria : « Soafara a été prise par le caïman ! Vite il faut la sauver : ».

            Le père de Soafara, sa mère et sa sœur aînée partirent vers la rivière guidés par le « vorondreo ». ils creusèrent la terre et tirèrent Soafara de son trou.  Il s furent tous heureux de la trouver vivante. Ils demandèrent à l’oiseau « vorondreo » :

- Que veux-tu en récompense ? Et l’oiseau épondit :

- Je ne demande qu’une chose : la vie.

            La demande de l’oiseau fut acceptée.

            Et depuis ce jour-là les chasseurs ne tuent plus les « vorondreo ».

 

Ce n’est pas moi qui a menti, ce sont les gens d’autrefois, les amis.

 

 

 

 

 

Publié dans Contes, Soafara

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