Les sillons du passé: Le menu traditionnel de fête

Publié le par Alain GYRE

Le menu traditionnel de fête

 

16/07/2013

 

Il est de tradition chez les Malgaches de fêter ou de célébrer un grand événement par un menu qui sort de l’ordinaire. On raconte qu’autrefois, les agapes gargantuesques de la fête du bain du Roi duraient plusieurs jours. Chaque foyer y mettait  tout son coeur pour offrir à cette occasion des mets variés. En feuilletant  l’ouvrage de Grandidier, on retrouve le menu traditionnel préféré de nos ancêtres lors des grands  festins. Bien sûr, outre les familles qui pouvaient se permettre de tuer un boeuf,  dans chaque foyer on avait soit son « Akoho mifahy », une poule gavée deux à trois mois à l’avance et bien grasse que l’on faisait cuire à l’étouffée avec du « sakamalao » (gingembre) ou de l’ail (tongologasy)  plusieurs plats originaux que l’on apprécie toujours beaucoup de nos jours, soit son « vorombe mifahy », une oie engraissée rôtie, sans autre mélange jusqu’à extraction de la  graisse soit encore du « vorombazaha », canard cuit à  l ‘étouffée.  Avec cela, on se permettait d’avoir du « varanga », viande de boeuf débitée en gros morceaux, mise à  la marmite longtemps à l’avance et que l’on faisait cuire jusqu’à  ce que les fibres se détachent d’elles mêmes, comme du fil de raphia. Cette préparation se conservait  plusieurs mois. Dans d’autres foyers plus modestes, le menu se composait de « taovan-kena », c’est à dire, des abats et  des tripes de bœuf  mélangés avec d’autres morceaux de viande que l’on faisait sauter et rissoler... Arrêtons-là, pour aujourd’hui, car tout cela nous donne l’eau à la bouche.

 

Z.R.

Midi Madagasikara

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