2012-09-27 Un réseau auquel peut prétendre la Grande île

Publié le par Alain GYRE

Un réseau auquel peut prétendre la Grande île

A la veille de l’Indépendance, la direction générale des Travaux publics brosse un tableau des routes d’intérêt général (RIG), aujourd’hui routes nationales, et évoquent les principaux problèmes qui se posent en ce qui les concerne.
La RIG n°1 (Antananarivo-Miarinarivo) qui dessert l’aéroport d’Arivonimamo, exige en première urgence l’amélioration des 50 km compris entre cette localité et Antananarivo. En 1949, le pont sur l’Ikopa est en cours de remplacement par un pont en béton armé, admettant des charges de 12 tonnes. L’élargissement du pont d’Ampitatafika sur la Sisaony est sur le point d’être exécuté.
Sur la RIG N°2 (Antananarivo-Toamasina), le tronçon Brickaville-Fanandrana est classé d’intérêt général en février 1949. Cette route présente les caractéristiques requises sur environ 120 km (jusqu’à Moramanga).
Au-delà, le tracé devient sinueux, la plateforme présente de nombreux points où des éboulements se produisent en saison des pluies, l’empierrement est imparfaitement réalisé, de nombreux ouvrages d’art restent à consolider.
Le pont de Brickaville détruit lors du cyclone de mars 1949, sera remplacé d’abord par un pont provisoire, dont la mise en service est prévu pour janvier 1950, et ensuite par un pont définitif dont le projet est à l’étude à l’époque.
La RIG N°4 (Antananarivo-Mahajanga) présente les caractéristiques voulues, d’une part, entre Antananarivo et le point kilométrique 200 et, d’autre part, entre Maevatanàna et Mahajanga, soit 250 km.
Le reste du tracé (230 km) en voie d’amélioration constante, présente encore des rampes et des pentes exagérées et un tracé sinueux.
La destruction en septembre 1942 du grand pont suspendu sur la Betsiboka conduit à ouvrir une déviation de 40 km. Le nouveau pont métallique érigé en huit mois et achevé en 1943, provient de la société Fives-Lille (lire précédentes Notes).
La RIG N°7 (Antananarivo-Toliara) présente les caractéristiques voulues sur environ
500 km (d’Antananarivo à un point situé à
25 km au sud d’Ambalavao). Après l’achèvement des déviations, la plateforme en voie de constante amélioration surtout au départ d’Antanana­rivo, présente presque partout une largeur de 9m, avec de beaux alignements et de larges courbes.
Seuls quelques ouvrages provisoires
subsistent dans la région d’Ambositra, nécessitant certaines précautions pour le passage des charges normales. Le remplacement de
ces ouvrages par des ponts définitifs est en cours.
En revanche, au sud d’Ambalavao en certains points, la plateforme présente des pentes très fortes et courbes à faible rayon. Des déviations importantes sont à réaliser, notamment entre Ihosy et Toliara. En outre, la présence de radiers submersibles crée en saison des pluies, des coupures arrêtant la circulation, parfois pendant plusieurs jours. Les deux points les plus critiques sont le passage du Zomandao à Ankaramena et celui de l’Ihosy à Ihosy où les radiers existants doivent être remplacés d’urgence par des ponts.
La RIG N°13 (Ihosy-Tolagnaro) présente sensiblement les mêmes inconvénients. Parmi les radiers qu’il importe de remplacer d’urgence par des ponts, il y a ceux du Mangoaka au PK 115, du Betroka au PK 118 et du Manan­dratsy au PK 175.
En outre, de nombreux ponts en bois limite les charges permises à moins de 8 tonnes. Le bac du Mandrare au PK 430, à cause des crues saisonnières, doit être remplacé par un grand pont de 300 m d’ouverture.
Pour l’avenir, des crédits sont promis et du matériel commandé. Pourtant, certains problèmes perdurent, tels celui de la main-d’œuvre. « Mais le passé est garant des efforts de demain et on peut être assuré que tout ce qui est possible sera tenté pour donner à la Grande île le réseau des voies de communication auquel elle peut légitimement prétendre ».

Pela Ravalitera

Jeudi 27 septembre 2012

La Gazette

Publié dans Notes du passé

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