Eau potable : un accès très limité à 8% sur la côte sud-est

Publié le par Alain GYRE

Eau potable : un accès très limité à 8% sur la côte sud-est

Publié le samedi 26 septembre 2015

 Eau potable : un accès très limité à 8% sur la côte sud-est

L’eau non potable est l’une des principales causes de mortalité chez les enfants de moins de 5 ans à Madagascar.

Mais dans le Vatovavy-Fitovinany, l’accès à l’eau potable ne concerne que 8% de la population, contre une moyenne nationale inférieure à 40%. Il faut également signaler que le taux varie beaucoup selon qu’on se trouve en ville (87,7%) ou à la campagne (29%). Les maladies hydriques sont pourtant très courantes. Particulièrement pour les districts de Mananjary et Nosy Varika dans le Vatovavy-Fitovonany, les ruraux s’approvisionnent en aux eaux de surfaces polluées et porteuses de maladies hydriques. Grâce à des projets eau-hygiène-assainissement, l’association Solidarité entraide Madagascar (SEM) contribue à améliorer les conditions de vie des populations rurales. Créée en 1990, cette association mobilise des ressources à la demande des villageois. Ce qui signifie que les projets initiés et mis en œuvre ont leur adhésion et répondent à leurs besoins. Jusqu’en 2014, les infrastructures érigées suivant cette approche par la demande concernent 74 villages selon les données communiquées par la Lettre du Programme solidarité eau (PSEau) d’août 2015.

Il s’agit, en réalité, de construire des infrastructures selon le nombre d’habitants, l’étendue du village, le débit de la source, les besoins en eau etc. Les actions de la SEM ne se limitent pas à la construction. Elles portent aussi sur la sensibilisation à l’hygiène et la formation spécifiquement dédiées aux femmes. Les chefs de bornes-fontaines se recrutent notamment chez la gent féminine et celle-ci assure, par la suite, la sensibilisation en continu auprès des habitants. Les écoles accueillent, par ailleurs, des animations sur la diffusion des pratiques élémentaires d’hygiène auprès des enfants. Sinon, l’association construit des latrines démonstratives pour promouvoir l’assainissement avec des moyens techniques simples et accessibles à tous. Et pour assurer l’autonomie des villageois dans la gestion du réseau d’assainissement et d’eau potable, l’association forme et accompagne un comité de l’eau dans chaque village. Cette organisation locale assure la maintenance des infrastructures et la pérennité de l’alimentation en eau potable. Elle dispose d’une boîte à outils livrée après l’acquittement des cotisations des villageois à hauteur de 2 000 Ar par an. L’idée est de renforcer la responsabilisation locale sur les coûts d’entretien.

Mais des infrastructures ont beaucoup souffert des dégâts occasionnés par les catastrophes naturelles récurrentes et l’usure. Et malgré la formation dispensée aux comités de l’eau, les villageois manquent souvent de ressources financières et de capacités techniques pour les réparer. Or, les nouvelles demandes parvenues à la SEM sont de plus en plus nombreuses. L’association a donc opté pour une nouvelle approche sous l’impulsion d’une équipe du terrain. D’où le nouveau programme baptisé « Objectif zato » ou objectif 100. Il consiste à fournir l’accès à l’eau potable à 100 villages de la côte est du pays sur 3 ans, soit de 2015 à 2017. Ce programme portera à la fois sur la construction de nouvelles adductions d’eau, l’inventaire des infrastructures existantes en vue de leur réhabilitation, le renforcement des capacités locales.

http://www.lagazette-dgi.com/

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