2014-06-18 Un grand hôpital de l’Assistance médicale indigène à Befelatanana

Publié le par Alain GYRE

Un grand hôpital de l’Assistance médicale indigène à Befelatanana

 

18.06.2014

Notes du passé

 

L’organisation sanitaire d’Antananarivo ne se limite pas à l’Institut d’hygiène sociale. L’hôpital principal de l’Assistance médicale indigène (AMI) de Befelatanana est constitué de l’École de médecine et de pharmacie qui compte une centaine d’élèves répartis en cinq années de cours. Administrativement, elle est indépendante. L’École des sages-femmes recense une cinquantaine d’élèves, réparties en trois années.

L’hôpital de l’AMI proprement dit est formé de six services cliniques comptant au total 991 lits, cinq services techniques, six services d’exploitation, un Centre de stomatologie avec une école dentaire et un Centre d’appareillage, d’orthopédie et de rééducation. Celui-ci est créé à l’hôpital de Befelatanana fin 1949, pour fabriquer des appareils orthopédiques  destinés aux enfants atteints de séquelles de poliomyélite, aux invalides de guerre, aux invalides de l’ Assistance médicale et aux particuliers victimes d’accidents. Son personnel comprend un médecin des troupes coloniales, un chef d’atelier contractuel, deux mécaniciens spécialistes en prothèse et orthopédie.

En 1950, dans les services administratifs de l’hôpital de Befelatanana, émargent environ 300 personnes, dont  une trentaine de médecins, une centaine d’infirmiers et infirmières et neuf sages-femmes. Le nombre de malades, tous confondus, est de l’ordre de 9 000.

Autre grand établissement hospitalier qui constitue le système sanitaire d’Antananarivo, est l’hôpital de Soavinandriana, dont le nom change au fil des années en fonction des conjectures : royal, colonial, Girard et Robic, militaire…

Il est fondé sous la monarchie merina et s’est grandement développé depuis. En 1950, son organisation est faite de six pavillons comptant au total 289 lits, de six services techniques, de services d’exploitation et de services administratifs, le tout comprenant une centaine de personnes, notamment cinq médecins, deux pharmaciens, deux sages-femmes, une soixantaine d’infirmiers et infirmières. « Le nombre de journées d’hospitalisation dépasse 70 000, celui des examens de laboratoire 15 000, celui des interventions chirurgicales, un millier. »

Autre établissement : le Lazaret central d’Ambohimiandra est destiné à l’isolement et au traitement des malades atteints de peste ainsi que des contacts- notamment de peste pulmonaire- qui doivent être placés sous surveillance médicale pendant dix jours. Ces malades et contacts proviennent non seulement de la ville et de la banlieue, mais encore des districts dans un rayon de 100 à 250km. En 1951, 12 cas de peste pulmonaire dont 11 guérisons, y sont traités.

Le Lazaret comprend quatre bâtiments d’isolement contenant 160 lits (huit par chambre) et un pavillon de traitement avec 12 chambres séparées pour malades isolés (12 lits).

Outre les pesteux, le Lazaret peut également recevoir les porteurs de germes de maladies transmissibles (diphtérie, méningite cérébrospinale) ou les cas de contact de poliomyélite qu’il est indispensable d’isoler pour éviter la diffusion et l’affection.

Concernant la santé infantile, l’Hôpital des enfants de Tsaralalàna compte 56 lits en 1952. Il est doublé d’un dispensaire et d’un service de « Goutte de lait ». Cinq médecins, une dizaine d’infirmiers et infirmières hospitalisent 1200 enfants par an et donnent 65 000 consultations. Ils assurent la distribution à 400 enfants d’une vingtaine de mille de litres de lait.

Les maladies infantiles traitées en majorité à Tsaralalàna sont la broncho-pneumonie, le paludisme et l’athrepsie.

Une clinique privée, celle de Saint-François d’Assise à Ankadifotsy, réunit 40 lits et un bloc opératoire.

L’Express

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