Moyen de transport: Quel avenir pour les “voitiry” ?

Publié le par Alain GYRE

Moyen de transport: Quel avenir pour les “voitiry” ?

Publié le samedi 12 septembre 2015

Faire revivre le passé glorieux des « voitiry » à travers la capitale malgache.

Moyen de transport: Quel avenir pour les “voitiry” ?

Car ce moyen de transport d’une autre époque existe encore en ce moment à Madagascar, et sa disparition n’est pas pour demain. Cette longévité – les « voitiry » ont existé depuis l’époque coloniale – est due en grande partie au savoir-faire des aïeux gardés jalousement par les descendants des premiers cochers malgaches. En tout cas, le nouveau film documentaire signé Niry Randriamampianina en collaboration étroite avec le Conseil International des Radios-Télévisions d'Expression Française (CIRTEF), se fixe l’objectif de retracer l’histoire de ces diligences de fabrication locale. Intitulé « Voitiry ô » d’ailleurs, ce film entend également aborder l’avenir de ce moyen de transport archaïque qui s’avère incertain de nos jours…

Quoi qu’il en soit, à travers ce film qui sera diffusé sur les chaînes internationales telles entre autres TV5 Afrique et RTBF à partir de demain jusqu’au 19 septembre, l’opinion internationale pourra sans doute se faire des idées sur l’utilité des « voitiry » au sein de la société malgache d’aujourd’hui. En effet, notamment pour les paysans issus des périphéries de la capitale, les « voitiry » servent avant tout de moyen de transport de marchandises à écouler sur les différents marchés d’Antananarivo. A noter que les cochers tananariviens d’aujourd’hui travaillent surtout la nuit, à l’instar de Rakotoasimbola et ses frères dont la clientèle est composée essentiellement d’agriculteurs ruraux. Mais le jour, les frères Rakotoasimbola exercent en tant que transporteur en commun des habitants de son village d’origine (Soavina) et de ses environs…

A la question selon laquelle le métier de conducteur de « voitiry » nourrit-il son homme dans le contexte actuel, l’aîné Rakotoasimbola qui fait office de personnage principal dans ce film documentaire répond par l’affirmative mais avec une certaine hésitation. En effet, s’il gagne entre 20 et 30 000 Ar par jour, la majeure partie de cette recette sert à satisfaire les besoins vitaux de son foyer, entretenir les chevaux et garder en état les diligences. Ce qui fait que la famille Rakotoasimbola ne connaît guère ce que c’est que l’épargne. A cela s’ajoute, comme il a été annoncé précédemment, l’avenir incertain des « voitiry » face à l’évolution galopante des autres moyens de transport à travers la capitale. « Les gens sont habitués de nos jours à prendre le taxi-be pour leur déplacement même si nous proposons des tarifs nettement plus bas par rapport à ceux de cette catégorie de transporteurs… », se désole Rakotoasimbola à ce propos…

  1. D.

http://www.lagazette-dgi.com/

Publié dans Economie

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article