Défécation à l'air libre: 518 000 tonnes à Madagascar

Publié le par Alain GYRE

Défécation à l'air libre: 518.000 tonnes à Madagascar
(19-11-2012) - L’utilisation et l’accès aux infrastructures d’assainissement adéquates est encore faible dans la Grande Ile. 1 malgache sur 3 défèque toujours à l’air libre.

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L'eau de cette rivière sert à la fois d'eau de cuisson et d'eau de douche pour ces populations dans une partie Ouest de Madagascar
© TGN

Le chiffre avancé par l’UNICEF et l’OMS sont écœurants mais hélas constituent la réalité à Madagascar, en matière de défécation à l’air libre. « qu’un sur trois défèquent toujours à l’air libre », selon le Joint Monitoring Program OMS – UNICEF de 2012. Seulement 15% de la population ont accès aux infrastructures d’assainissement adéquates et 18% partagent les mêmes infrastructures d’assainissement.
« Chaque année à Madagascar, en raison de ce faible accès des ménages à des installations sanitaires adéquates, 518 000 tonnes de matières fécales sont rejetées dans la nature », d’après toujours ce rapport conjoint des ces organismes onusiens. Des déchets fécaux qui constituent une source importante de contamination et de maladies liées à l’eau, dont notamment les maladies diarrhéiques.

L’alarme est ainsi donnée vu que « Un seul gramme d'excréments humains peut contenir 10 millions de virus et 1 million de bactéries. Il propage aussi la diarrhée, ainsi que les vers intestinaux qui contribuent à la malnutrition et compromettent le développement physique et mental ». L'UNICEF estime, dans le monde, que près de 2 millions d'enfants meurent chaque année de pneumonie et de diarrhée, des maladies qui peuvent pourtant être largement évitées en améliorant les infrastructures d’eau, d’assainissement et d’hygiène.

Pour la Grande Ile, une campagne nommée SANDAL 2018 visant à réduire de manière considérable la défécation à l’air libre d’ici à 2018 est mise en œuvre depuis l’an dernier. Il s’agit de faire passer à moins de 1% le taux de cette pratique à Madagascar. Chaque communauté doit s’organiser et définir ses propres règles en vue d’éradiquer la défécation à l’air libre.

Solofo Andrianjakarivelo

Publié dans Revue de presse

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