Plantes de Madagascar: l'ambiaty pour ralentir le vieillissement de la peau

Publié le par Alain GYRE

 

 

 

Plantes de Madagascar : l’ambiaty pour ralentir le vieillissement de la peau

     

 

Vendredi, 26 Octobre 2012

Peu ou pas de femmes de Madagascar, pour ne pas parler que des Malagasy, savent que beaucoup de leurs produits cosmétiques ne sont que les fruits de la richesse naturelle du pays transformée à l’étranger et écoulés sous d’autres formes dans les officines et salons de beauté.

D’après le Missouri botanical garden (MBG), le trophée doit revenir à l’espèce endémique qu’il qualifie d’enchanteresse. Il s’agit du Vernonia appendiculata ou ambiaty en malagasy. Elle a la vertu de ralentir le vieillissement de la peau grâce à la substance extraite de ses feuilles. Celle-ci améliore la souplesse de la peau et renforce les propriétés du derme. Par ailleurs, l’ambiaty favorise également l’activation de l’éclat du teint. Il ne faut pas non plus oublier l’effet remarquable des Aloes (ou « vahona » en malagasy) sur le système immunitaire. Quelle que soit la variété de cette plante, Aloes macroclada, Aloes capitata ou Aloes vaombe, elle a ses vertus. En fait, Madagascar héberge 122 espèces, toutes endémiques, sauf une seule espèce, c'est-à-dire l’Aloe massawana selon la base de données de MBG dans son catalogue des plantes vasculaires de Madagascar. Ce catalogue est visible sur le site http://www.tropicos.org/Project/MADA.

L’Aloe constitue la base de milliers de produits de soins du visage et de lutte antipelliculaire. Mais pris quotidiennement, des extraits d’Aloe constituent un facteur de jouvence et de longévité. Par ailleurs, la lotion obtenue à partir de la macération aqueuse des feuilles fraîches d’Uncarina stellulifera, (ou « farehitra » en malagasy) endémique du Sud de Madagascar, sert aussi efficacement dans la lutte contre l’alopécie (calvitie et chute de cheveux) et contre les pellicules. Mais à défaut de « farehitra », on peut toujours avoir recours à l’espèce introduite Ricinus communis ou Ricin (« kimanga » ou « tanatanamanga » en malagasy) qui a mêmes vertus que le « farehitra ». Les principes actifs de la majorité de ces plantes cosmétiques sont plus ou moins connus. La découverte de plantes à vertus cosmétiques est une ressource scientifique qui devrait présenter des intérêts économiques pour le pays. Seulement, le mode d’utilisation de chaque plante exige des précautions. Et il faut choisir les plantes les plus efficaces.

Il faut toutefois souligner que les espèces à vertus cosmétiques de Madagascar ne sont épargnées par la destruction de leur habitat, notamment par les feux de brousse. Notons qu’ailleurs et notamment en Inde, on sait tirer de la poudre du bois ou de la tige de Tamarindus indica ou tamarin («voamadilo») en malagasy), un masque pour le visage. Tout comme les femmes malagasy saupoudrent leur visage de masque facial fait avec de la poudre de l’espèce endémique Coptosperma madagascariense (« masonjoany ») mouillée avec un peu d’eau. Ce composé protège la peau contre la chaleur mais fait aussi office d’antiride et d’antitache.

La Gazette

Publié dans Revue de presse, Santé, Ambiaty

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