Exportation : Le girofle en tête des produits agricoles

Publié le par Alain GYRE

Exportation : Le girofle en tête des produits agricoles       

Jeudi, 25 Juillet 2013

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370,5 milliards Ar en 2012. C’est la valeur FOB de l’exportation de girofle. Ce produit de rente connu pour sa production cyclique s’affiche ainsi en tête du classement de l’exportation de produits agricoles de Madagascar d’après les données de l’Institut national de la statistique (INSTAT) rapportées par CCIA infos ou la newsletter de la Chambre de commerce et d’industrie d’Antananarivo. Mais si le girofle suit un cycle composé de pics et de baisses en matière de production, l’exportation n’a pas cessé de progresser sur les 3 dernières années tout en caracolant en tête : 65,7 milliards Ar en 2010, contre 326 milliards Ar en 2011 et la barre des 370 milliards Ar a été franchie en 2012. Mais les appuis pour la filière girofle ne sont pas légion, contrairement à ceux destinés à des filières comme le litchi et la vanille. C’est probablement l’une des raisons pour lesquelles le girofle, produit essentiellement dans le Sud-Est du pays, n’y apporte pas les retombées escomptées en matière d’amélioration du bien-être des producteurs. Des habitants de cette région rapportent qu’il n’est pas rare de voir des paysans dépenser en un clin d’œil toute la fortune qu’ils ont récoltée de la vente de leur produit, faute d’encadrement en gestion.

Après le girofle, la 2ème place revient aux haricots dont la valeur FOB de l’exportation en 2012 a été un peu plus de 39 milliards Ar, contre un montant proche de 32 milliards Ar en 2011. Par contre, la vanille, un des produits-phares de Madagascar, régresse. L’exportation de vanille en 2012 a juste dépassé les 23 milliards Ar, alors qu’elle était de 24 milliards Ar en 2011 et 36,5 milliards Ar en 2010. Le café aussi est sur une spirale baissière. Quant au litchi, l’exportation est plus ou moins stable sur les trois dernières années. Pour le raphia, l’exportation recule mais à une petite vitesse. Notons que l’exportation de cette matière première sur la Chine fait récriminer les artisans réduits à ne plus avoir accès qu’à des écarts de tri, puisque le raphia de 1ère qualité est raflé par les Chinois. Mais il faut quand même relever que le raphia de Madagascar est également exporté sur le marché européen pour servir, par exemple, dans la viticulture. Sinon, l’exportation de coton reprend progressivement pour afficher une valeur FOB de plus de 2 milliards Ar en 2012. La fibre de sisal de Madagascar, considérée comme meilleure, est sur la même tendance. Grâce à des informations de ce genre, la newsletter hebdomadaire de la CCIA devrait bien servir les opérateurs économiques. Elle comporte des agendas des foires et salons, des espaces affaires (offres et demandes, opportunités d’affaires, etc.), les formations proposées par la CCIA et des indicateurs économiques.

Recueillis par Fanjanarivo

La Gazette

 

Publié dans Revue de presse

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