Filière lait : L'industrie de transformation demeure fragile

Publié le par Alain GYRE

Filière lait : L'industrie de transformation demeure fragile

 

 

Le marché des produits laitiers a connu une baisse

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L'absence de Tiko, depuis quelques années, a multiplié le nombre des petits et moyens transformateurs sur le marché des produits laitiers. Mais la part du secteur demeure faible.

 

L'industrie de la transformation laitière a encore du chemin à faire. Plusieurs obstacles freinent son épanouissement. La faible production et l'absence de qualité du lait sont les principaux problèmes soulevés par les acteurs intervenant dans le domaine.

« Il y a de la demande sur le marché, mais nous n'avons pas la capacité d'honorer les commandes. Si par exemple, une grande surface me commande vingt kilos de fromage, je ne peux en fournir que la moitié. Nous nous efforçons d'éviter la rupture du produit sur les étals. La faible production de lait demeure le principal facteur de blocage », explique Solofoniaina Rakotondrambonina, vice-président du groupement d'intérêt économique MDB (Malagasy Dairy Board), et propriétaire de la fromagerie Fivatsy Ambatomanga.

« Les produits transformés localement sont quasi absents dans ces lieux, or les besoins sont là », poursuit l’opérateur. C'était hier à Nanisana au cours de la signature d'une convention de partenariat entre le ministère de l'Élevage et MDB.

Selon les données fournies par le département ministériel, la production de lait est estimée à 100 millions de litres par an : 67 millions de litres proviennent des vaches laitières de races

étrangères et 33 millions des vaches de race locale. Sur cette quantité totale, une partie non négligeable sert à nourrir les veaux qui sont estimés à près de 800 000 par an, et pour la consommation directe. L'industrie de transformation ne bénéficie que de 6,5% de la production totale.

Structure de contrôle

L'absence du respect des normes surtout en matière de qualité, le coût du matériel de production et la carence en savoir-faire professionnel pénalisent aussi les transformateurs. « La transformation du lait requiert des équipements de haut niveau, dont le prix n'est pas à la portée de tous. La maîtrise des techniques qui ne sont pas toujours faciles, est indispensable », a déclaré pour sa part Haingotina Razafindrabe, président du conseil d'administration de MDB dans son allocution.

Pour sa part, Tiana Rakotondrabe, un producteur de yaourt, a mentionné qu'il avait du mal à trouver du lait de bonne qualité, du lait entier nécessaire à la fabrication de yaourt et du fromage, car la plupart des fournisseurs le mélangent à

de l'eau, surtout en cette période sèche.

Face à cette situation, le président du conseil d'administration de MDB, a souligné le renforcement des structures de contrôle pour les dix prochaines années.

« En passant par Ambodin'Isotry, j'ai constaté que la commercialisation de lait ne respectait pas les conditions requises. Beaucoup de vendeurs utilisent encore les bidons bleus en plastique et le lait frais n'est pas conservé dans un lieu approprié. Des efforts sont à réaliser en matière de sensibilisation, mais aussi dans le renforcement des contrôles des infrastructures de vente. Les consommateurs pourront nous aider dans cette mission en exigeant des produits de qualité », a résumé le responsable.

 

 

Lantoniaina Razafindramiadana

 

Mercredi 23 octobre 2013

L’Express

Publié dans Revue de presse

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A
J'ai remarqué que les produits laitiers provenant des petits et moyens transformateurs ne diffèrent pas beaucoup de ceux de TIKO d'avant. Juste un peu d'aide pour ces transformateurs et c'est tout.
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