Nuit d’hiver d’un 4 mi - Max Randriantefy.
Nuit d’hiver d’un 4 mi Max Randriantefy.
Lundi, 27 Mai 2013
L’hiver dans sa rigueur est maintenant bien présent sur les hauts plateaux malgaches amenant avec lui un froid qui nous pénètre jusqu’aux os.
On est encore entrain de se demander si la neige va cette fois faire son apparition à Madagascar. Depuis quelques temps à Antananarivo, nos 4 Mi (sans abri) en meurent sans qu’aucune organisation gouvernementale ne soit mise en place pour empêcher cette hécatombe. Au constat de ce phénomène souvent conté dans les médias, ce silence dans l’indifférence des autorités me laisse perplexe car ce fléau du froid génère un grand nombre de victimes à l’instar du cyclone qui sévit sur les régions côtières. Avons-nous actuellement comme politique la sélection naturelle ? Est-ce une nouvelle façon de lutter contre une démographie galopante dans certaines régions ?
Nuit d’hiver d’un 4 mi
Les traces des griffes acérées du froid hivernal
Sans égal cette année lui fit verser des pleurs
L’horreur de la solitude d’une vie de malheur
Apeure son cœur durant la nuit au vent glacial.
Dans sa boîte de carton lui servant de maison
Sa vision de ce monde est d’abord la survie
Le défi de sa vie pour garder la raison
Dit non à l’abandon dans sa lutte sans merci.
La chaleur d’un feu allumé à ses côtés
Près d’un corps émacié infecté par des plaies
Servait de bouclier aux assauts d’un guerrier.
Animé parla fureur de son arme glacée.
Ses combats infinis lui ont fait perdre l’espoir
De voir s’éclaircir un soir sa vie dans le noir
A croire que les Dieux lui avaient tourné le dos
En écho à son jargon où trônent les gros mots.
Ne croyant plus ni à l’église ni à ses saints
Son chemin pavé de douleur portait sa croix
D’émois étouffés qui furent la tombe de sa foi
Il déploie ses ailes dès lors dans son bock de vin.
Max Randriantefy.