Seheno Rama: Soul Mama

Publié le par Alain GYRE

Seheno Rama: Soul Mama

 

 

 

01/04/13 |  Musique

Venue du gospel, Seheno Rama a une façon impressionnante de marier soul, R’nb et musiques du monde. Partiellement diffusé sur le net, son premier album sonne déjà comme un classique. Quand la Soul World débarque à Mada…

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Son premier album Sombin’aina (Tranche de vie), n’est pas encore dans les bacs que Seheno Rama en fait déjà la promo sur scène, accompagnée de ses six musiciens. Une galette qui, en toute logique, ne devrait pas sortir avant fin 2013. La soul mama - toute jeune maman, à vrai dire, et fière de l’être ! - ne serait-elle pas trop pressée ? Pas vraiment si l’on considère que quatre des dix titres de l’album circulent déjà sur le Net et font un véritable carton. La belle mise manifestement sur les réseaux pour se faire connaître. Un marketing innovant par rapport à ce qui se fait d’habitude et à mettre sans doute au crédit de ses nombreuses années passées en France. Dans le marketing justement, où on la retrouve à bosser, entre autres, pour Michael Page International.

Parallèlement, sa carrière de chanteuse démarre à Paris au sein du chœur de gospel We are One, une quarantaine de jeunes qui marient soul, R’NB et musiques du monde. Une véritable école où elle va pouvoir forger son style. Son registre hors-norme fait déjà l’admiration des connaisseurs. Une voix de tête puissante, émotionnelle, qui prend aux tripes. L’empreinte des Aretha Franklin. Un producteur ne manque pas de la repérer et l’intègre à l’orchestre de mariages Adi Golan’s Group puis à Hazkeni Voices, seul groupe au monde à chanter du gospel en hébreu !

C’est dire que lorsqu’elle rentre au pays en 2007, Seheno Rama est loin d’être une débutante, quoique totalement inconnue sur la scène locale. Un handicap qu’elle a vite fait de surmonter puisqu’on la voit remporter en 2009 la deuxième place au concours Music Challenge.

L’album, enregistré au Home Studio avec Raj Hassanaly aux manettes, balance entre le journal intime et la chronique du quotidien. « Pas de déclarations de principe, je parle de ma vie de mère, de femme, d’épouse. Tous ces petits riens qui finissent par faire une existence. » À noter également un rare sens de la « mélodie qui reste dans la tête ». « À défaut d’être musicienne, je suis mélomane, je sais reconnaître ce qui est bon. Une chanson comme Soul Makossa de Manu Dibango reste pour moi exemplaire, un morceau sublimement simple, devenu universel et transgénérationnel. »

Les textes entièrement écrits en malgache montre sa volonté de s’enraciner dans la Grande Île, même si ses références musicales vont à la Soul World façon Ayo ou Erykah Badu. De la soul métissée, ouverte à tous les vents, mais sans aucune concession à la variété. « Tout en restant dans l’esprit soul classique, je ne m’interdis pas d’aller puiser dans d’autres traditions. Celles de l’Inde, du Maroc, du Portugal… des pays que j’ai traversés. »

Dans Indray andro izay (Il était une fois), ce sont les rythmes africains qu’elle combine aux mélodies des Hauts Plateaux. Ajoutez-y une note de funk et le groove de Seheno Rama a tôt fait de s’installer, avec toujours ce bon vieux gospel prêt à jaillir au moment où l’on s’y attend le moins. Un premier album même pas sur le marché et déjà un classique.

 

Seheno Rama : 034 28 558 18


Aina Zo Raberanto
(article publié dans no comment magazine n°39 - Avril 2013 ©no comment éditions

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