Vente d’oiseaux comme animaux de compagnie: Que cela cesse

Publié le par Alain GYRE

Vente d’oiseaux comme animaux de compagnie: Que cela cesse   

 

Mercredi, 20 Août 2014

  « Un seul oiseau en cage, la liberté est en deuil ».  Nous empruntons les dires de Jacques Prévert pour illustrer cet article et bien appuyer que la place des oiseaux, c’est dans le bleu du ciel en train de voler sans insouciance et certainement pas dans une cage, aussi confortable qu’elle puisse être. Une citation plus véridique encore si on la compiare avec un adage très utilisé « libre comme un oiseau ». Car aussi loin que l’on puisse remonter, les oiseaux ont été le symbole vivant de la liberté, de l’insouciance. L’absurdité humaine est, hélas, sans limite. Envieux et  jaloux, l’homme s’amuse maintenant à mettre des oiseaux en cage, à l’image de ce qui se passe à Ampefiloha. En effet, en bordure de la route adjacente à l’immeuble Aro, un étrange commerce se déroule : une dizaine de cages contenant des oiseaux y sont exposées, les volatiles étant censées être vendus comme animale de compagnie. Un commerce des plus cruels mais qui semble ne choquer personne.

En s’approchant de plus près de ce groupe de vendeurs d’oiseaux, on a l’impression d’être dans un marché à puce où par la force de persuasion, les prix peuvent descendre très bas. Avec des airs intéressés, les vendeurs brandissent des cages et proposent toutes sortes d’oiseaux. Les moins chers sont les perruches qui sont proposées à quatre têtes dans une cage pour un prix de 15.000 ariary. Ce prix très abordable peut s’expliquer par le fait que ces oiseaux vivent d’ordinaire dans les bois et les plaines et que leurs couleurs vives les empêchent de se camoufler, facilitant ainsi leur capture. Cela étant, les vendeurs stipulent que les perruches sont faciles d’entretien, se nourissant de graines et de céréales, et leur durée de vie est de 5 à 8 ans. A l’état sauvage, les perruches peuvent avoir une espérance de vie allant à 15 années et plus.

 

Par ailleurs, les perruches ne sont pas les seuls oiseaux à être commercialisés, des perroquets se marchandent jusqu’à 100.000 ariary l’unité, sinon des pigeons à 15.000 ariary avec la cage. « Les oiseaux que nous vendons ici viennent tous de Maevatanàna », souligne une vendeuse. En d’autres termes, ces pauvres oiseaux ont été arrachés de leur habitat naturel pour être emmenés ici et être vendus comme de vulgaires objets. Un commerce qui devrait cesser, sachant que les oiseaux sont naturellement censés voler et non emprisonnés dans une cage pour en faire des animaux de compagnie.

 

Yanne Lomelle

La Gazette

 

Publié dans Revue de presse

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