Région Anosy : d’autres potentiels miniers à creuser

Publié le par Alain GYRE

Région Anosy : d’autres potentiels miniers à creuser       

Jeudi, 10 Octobre 2013

Le granit de l’Anosy est de bonne qualité alors que dans les pays voisins de l’ile de l’océan Indien, ce matériau commence à faire défaut.

 

Avec le port d’Ehoala situé dans la commune urbaine de Fort-Dauphin, on peut donc exploiter, transformer et exporter le granit de la région d’après Volatiana Tombotsiory, responsable du Centre d’affaires de la région Anosy (CARA). Pour l’heure, le granit sert seulement le marché local de la construction et des travaux publics. Le granit est toutefois l’un des potentiels à exploiter dans cette région. L’ilménite n’est donc pas le seul minerai qu’on peut y exploiter à l’échelle industrielle. Il y a aussi le mica dont l’exportation commence à augmenter vers la Chine et l’Inde. Au moins, 5 sociétés malagasy et chinoises exploitent ce minerai dans la région. Dans le secteur agricole, la transformation devrait prendre de l’essor. L’explication du responsable du CARA : « Madagascar est appelé à devenir le grenier de l’océan Indien et avec le port d’Ehoala, la région Anosy a un atout important qui facilite l’exportation vers les îles voisines. De plus, elle a des vastes superficies et produit des fruits sur toutes les saisons. La transformation est donc vivement encouragée. Seulement, il faut bien assurer les débouchés à l’aval ».

 

Si l’on prend, en effet, l’exemple des transformateurs de fruits de la commune de Mandromondromotra, dans le district de Fort-Dauphin, ils s’appuient sur une ONG pour la recherche de débouchés. Si cette ONG part ou si pour une raison ou une autre, elle ne peut plus assurer ce rôle, les paysans auront du mal à écouler leurs produits. Le projet cofinancé par l’Union européenne et l’Etat allemand sur le développement de chaînes de valeur devrait proposer des pistes pour résoudre ce problème. Ce projet est en cours de démarrage. De par les propositions des opérateurs, il devrait aussi évoquer et proposer des pistes pour le financement des activités économiques dans la région. Au CARA en effet, l’on enregistre 200 business plan dressés par des porteurs de projet mais qui demeurent vulnérables car sans garantie et donc non bancables. Pour le moment, les porteurs de projet qui percent travaillent avec leurs propres ressources. Sinon, les micro entreprises et les PME en activité peuvent bénéficier des services du Centre de gestion agréé (CGA) intégré dans le CARA pour les questions fiscales, comptables et pour la mise en relation avec les institutions de financement.

 

Créé en 2008, le CGA a dû être relancé en 2012 après un démarrage poussif. Il compte actuellement 123 membres dont 58 ont produit des états financiers en 2012 et 55 se conforment aux diverses obligations fiscales et sociales. Mais rares sont les entreprises à se lancer dans le développement de leurs activités. Le contexte de crise ne l’y pousse pas.

 

Fanjanarivo

La Gazette

Publié dans Revue de presse

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