Sud/Plante en danger d’extinction : Le partenariat MBG/riverains a réussi

Publié le par Alain GYRE

Sud/Plante en danger d’extinction : Le partenariat MBG/riverains a réussi       

Mercredi, 05 Février 2014

 

Plante endémique de Madagascar et ne se trouve nulle part ailleurs que dans le Sud du pays, soit dans les régions d’Androy et d’Anosy, le « satrapotsy » ou « anivona » (ravenea xerophila) est en danger d’extinction selon le classement de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). L’ONG internationale de conservation, le Missouri botanical garden (MBG) précise que ce problème est dû à la dégradation de l’habitat et de l’exploitation irrationnelle de ce palmier solitaire. Ses feuilles sont collectées pour l’artisanat. Cette collecte fait partie des activités quotidiennes de la population riveraine de la forêt sèche d’Anadabolava Betsimilaho dans le district d’Amboasary. Les femmes tressent les feuilles pour en faire des nattes, des paniers, des chapeaux, etc. Afin d’éviter l’extinction de cette essence endémique, les femmes du village riverain d’Anadabolava ont créé une association. Le MBG souligne qu’elles sont convaincues de la nécessité de prendre en main leur avenir. Dans ce sens, leur association a décidé de multiplier les pieds d’« anivona » et elle a travaillé aussi avec le MBG. Cette collaboration a abouti à la création d’une aire protégée. Ce partenariat s’est matérialisé dans un partage des tâches bien défini.

 

Les pépiniéristes du MBG récoltent les graines dans la forêt, les traitent et les cultivent dans la pépinière. Les femmes de l’association s’occupent de la transplantation lorsque les plantules de la pépinière sont prêtes. Grâce à cette gestion rationnelle de l’« anivona », ces artisanes ont pu améliorer leur chiffre d’affaires et par la même occasion leur niveau de vie. Dès lors, ces femmes d’Anadabolava ne se soucient plus trop du phénomène « dahalo » bien connu dans la région. Cette expérience réussie ayant réuni cette association d’artisanes et le MBG a permis aux deux parties d’organiser une séance de sensibilisation sur la vulgarisation de la gestion rationnelle de l’« anivona » et l’importance des menaces qui pèsent sur cette espèce. Notons que ce partenariat a abouti à la sauvegarde de cette plante. Celle-ci est un palmier solitaire avec un tronc large à la base et pouvant atteindre 8m de hauteur. Son tronc est densément recouvert par les restes des bases des feuilles sèches. Dans les régions de l’Androy et de l’Anosy, cette plante de la famille des « arecaceae » s’abrite dans les forêts épineuses et les forêts sèches de basse altitude (200 à 700m au-dessus du niveau de la mer). En ville comme dans les forêts naturelles où il se trouve, ce palmier est d’une beauté exceptionnelle. Il attire ainsi les amoureux de la nature. Des pieds de cette essence sont vendus sur les marchés des fleurs pour faire le bonheur de citadins qui ont la main verte.

 

Recueillis par Fanjanarivo

La Gazete

Publié dans Revue de presse

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