Tu dors, ma bien-aimée - J.J. RABEARIVELO

Publié le par Alain GYRE

Tu dors, ma bien-aimée ;

tu dors dans ses bras, ô ma dernière née.

Je ne vois pas vos yeux lourds de nuit

qui d’ordinaire s’irisent comme des perles authentiques

ou des raisins mûrs.

 

Une bouffée de bon vent entr’ouvre notre porte,

fait gonfler vos robes légères

et trembler vos cheveux,

puis emporte un papier de sur ma table

que je rattrape près du seuil.

 

Je lève ma tête,

le poème commencé dans la main :

vos yeux clignotent dans l’azur,

et je les appelle : étoiles.

 

Jean-Joseph Rabearivelo

Traduit de La Nuit 1935

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