Flore caféière: 25% sont endémiques mais menacées

Publié le par Alain GYRE

Flore caféière: 25% sont endémiques mais menacées

Mardi, 21 Octobre 2014

 café

Sur environ 215 familles connues des plantes à fleurs de Madagascar, la famille des caféiers ou Rubiaceae est parmi les 4 grandes familles de la flore avec 92 genres dont 25% endémiques et 930 espèces dont 631 publiées, d’après les statistiques du Missouri botanical garden (MBG).

 

Cette richesse floristique devrait aider le pays à promouvoir la caféiculture non seulement pour le marché national où la consommation est encouragée par l’Organisation internationale du café (ICO) mais également pour l’exportation. Il faut aussi noter que bon nombre d’espèces de café se prêtent à l’embellissement des jardins. De par la couleur vive allant du rouge au jaune de leur inflorescence et de leur fleurs, les plantes appartenant aux genres Carphalea, Mussaenda et Ixora entre autres sont très attrayantes aussi bien dans leur milieu naturel que cultivées. Par ailleurs, des Rubiaceae à fleur blanches telles que les Gardenia, Bremeria et Landiopsis capuronii sont à une inflorescence remarquable pour l’ornementation. En fait, Bremeria et Landiopsis sont des genres frères (issus d’un même ancêtre) mais si Bremeria est riche d’une trentaine d’espèces, Landiopsis, un genre endémique de Madagascar selon la base de données de Madagascar catalogue du MBG (http://www.tropicos.org/Name/50134150?projectid=17), est connu de la seule espèce L. capuronii.

 

Particulièrement pour l’espèce Landiopsis capuronii, un arbuste très fourni en belles fleurs blanches en cette période, elle est visible dans une seule localité, soit le complexe de Daraina où elle élit comme habitat la forêt sèche. L’espèce recensée pour la première fois dans un habitat plus au Nord y aurait disparu suite à la forte dégradation du milieu forestier. Cette espèce est rare et de surcroit menacée par le passage fréquent des feux de brousse, donc avec une grande exposition à l’extinction. D’après le MBG, la disparation de cette espèce représenterait un bilan bien lourd car elle signifierait la perte de toutes les mutations au sein de ce genre, c’est-à-dire l’histoire de l’évolution de toute une lignée de plantes. Pour le moment, la population connue de Landiopsis capuronii n’est pas incluse dans le zonage de la Nouvelle aire protégée (NAP) de Daraina alors qu’elle devrait représenter une priorité en matière de conservation. Ainsi, il convient de donner plus de considérations aux populations reliques de cette espèce. Une solution parmi tant d’autres est proposée par le MBG. Il s’agit d’une reconsidération du zonage de la NAP pour assurer la protection des populations de cette espèce.

La Gazette

Publié dans Revue de presse, Flore

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