Miel: Le produit se fait rare

Publié le par Alain GYRE

Miel: Le produit se fait rare

     

 

Lundi, 15 Avril 2013

Le miel, un produit que les Malgaches considèrent comme noble se fait rare sur le marché. Actuellement d’une rareté remarquable , le prix du miel est passé désormais 15 000 à Ariary le litre s’il n’était qu’à 8.000 il y a peu.

Et encore, faut-t-il être sûr que c’est du miel pur ou déjà mélangé avec d’autres produits pour tirer le maximum de bénéfices. La varroase est la cause principale de cette raréfaction. Depuis 2009, ce parasite extrêmement nocif, a fait son apparition dans la région Analamanga et à l'heure actuelle aucun traitement connu ne permet son éradication totale. Mais la déforestation n’est pas en reste. Ce phénomène réduit sans cesse la variété et le nombre d’ espèces de plantes à la disposition des abeilles, provoque une diminution des populations d'abeilles sauvages et limite la productivité des autres. La raréfaction des arbres a entraîné l'appauvrissement de la faune. Il n'en reste plus guère maintenant que 8 millions d'hectares environ, soit 13 % de la surface. Mais l'absence d'un marché structuré pour écouler la production constitue un autre frein à la production de ce produit. Madagascar produit près de 3.000 à 4.000 tonnes de miel par an dont la majorité est destinée à la consommation. Les principales zones de production du miel se trouvent dans les hauts plateaux, dans la côte est et dans la région nord-ouest, où l’on note la prédominance des techniques traditionnelles.

Entre la période 1920 - 1940 , le miel malgache était apprécié par les Européens. Faute de surveillance sanitaire de la filière et à cause des fraudes, Madagascar a perdu d' importantes parts de marché à l'export. Le miel, intervient sous toutes ses formes au cours de divers rites et cultes, héritage des ancêtres. Il convient de l'utiliser dans des occasions bien précises, en marque de respect. Lorsque l'on reçoit un invité de marque pour la première fois, la coutume veut qu’on lui offre du riz arrosé de miel, ou encore, une assiette remplie de miel. Il a également ses vertus antiseptiques qui facilite la cicatrisation des plaies ou des brûlures. D'après les travaux de Douhet M. et de Chandler , la consommation annuelle serait de 4 Kg par habitant. La plupart du miel se retrouve dans la consommation courante, et accompagne différents plats tels que le riz, le tarot, la patate douce.

Notons que l’apiculture à Madagascar est pratiquée à différents niveaux.

Les apiculteurs-cueilleurs se contentent de prélever les essaims sauvages dans les forêts.

Les apiculteurs-chasseurs d'essaims pratiquent l'élevage traditionnel à partir d'essaims recueillis en forêts. Une pratique qui respecte la ressource naturelle mais à faibles rendements.

Pour les apiculteurs intégrés, ils travaillent en partenariat avec des mielleries ou des coopératives. Leurs techniques de productions sont aux standards internationaux. On les retrouve principalement dans la région Analamanga.

NIR

La Gazette

Publié dans Revue de presse

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