Autisme: le combat au quotidien des parents d'enfants autistes à Madagascar

Publié le par Alain GYRE

Autisme: le combat au quotidien des parents d'enfants autistes à Madagascar

 

Femmes et enfants malgaches (photo d'illustration).

© Getty images/Atlantide Phototravel

Par RFI Publié le 02-04-2017

 

Ce dimanche 2 avril marque la Journée mondiale de sensibilisation à l'autisme. Ce trouble du comportement touche une personne sur 150 dans le monde. A Madagascar, pas de statistiques car aucun médecin n'est formé pour diagnostiquer l'autisme. Un trouble du développement encore très peu connu et pas du tout pris en charge dans le pays. Le ministère de la Santé ne s'est toujours pas emparé de ce sujet. L'association Autisme Madagascar organise ce dimanche 2 avril une conférence qui rassemble parents, personnels de santé, assistants sociaux et enseignants.

 

Erreurs de diagnostic, interventions chirurgicales à tort, mauvaise prescription de médicaments, déscolarisation. C'est le parcours de la plupart des enfants autistes à Madagascar.

 

Miour Rakotomalala est la mère d'une petite fille de 8 ans, atteinte d'autisme. Le diagnostic, c'est elle qui l'a posé. « Ma fille a déjà subi une opération au niveau des deux oreilles, nous explique-t-elle, parce que les médecins ont cru qu’elle était mal-entendante. Que ce soit au niveau du financement, que ce soit psychologiquement, ça a été très dur à supporter… Et pour se rendre compte ensuite que ce n’était pas ce qu’il fallait faire ! On se bat au quotidien pour que les médecins arrêtent de faire n’importe quoi avec nos enfants !»

 

Mbolatiana Raveloarimisa est la présidente de l'association Autisme Madagascar. Son fils a aussi subi une opération des oreilles à tort. C'est après cette expérience douloureuse qu'elle a décidé de créer son association. Depuis trois ans, elle œuvre pour faire mieux connaître ce trouble et vient en aide aux parents d'enfants autistes. Un combat qu'elle mène seule. « Ce que nous faisons, c’est le job de l’Etat, s'indigne Mbolatiana Raveloarimisa. Ce sont les parents, des bénévoles, qui font avec rien ! A Madagascar, tout ce qui n’est pas connu est l’oeuvre du diable… 99% des enfants ne sont pas acceptés à l’école : ces enfants grandissent et il faut qu’il y ait une réelle prise en charge !»

 

Une prise en charge inexistante que l'association essaie d'atténuer. Elle a mis en place un projet pour former 50 praticiens au diagnostic de l'autisme.

http://www.rfi.fr

Publié dans Santé, Autisme

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